Avec le passage à l’heure d’hiver ce week-end, les Bernayens vont s’en apercevoir encore davantage : dans les rues Thiers et les artères adjacentes, l’éclairage public a repris des couleurs. Dans la lignée d’un programme débuté durant la précédente mandature, Marie-Lyne Vagner a décidé de poursuivre le remplacement des vieilles ampoules par des lampes à led.

Le chantier s’est déroulé durant cinq semaines, uniquement les lundis, pour gêner le moins possible l’activité commerciale. Les travaux ont été menés par l’entreprise Team réseaux, sous contrat avec la ville depuis trois ans.

« Plutôt que de changer l’intégralité de la lanterne, on installe un kit led, on garde la structure du luminaire, qui a de la valeur, et on change juste l’appareillage », précise Philippe Zanoni, chargé d’affaires au sein de la société.

« Il y a un aspect sécurisant »

Plusieurs kits ont été utilisés pour s’adapter aux différents types de lanternes. Avec au final un résultat uniforme en termes d’éclairage, qui paraît beaucoup plus éclatant la nuit tombée.

« La lumière était sombre auparavant. Là, cela redonne un coup de jeune à la ville. Et puis il y a un aspect sécurisant, comme sur le parking des Hauts Penteurs. »

Marie-Lyne Vagner maire de Bernay

Avec un autre atout, non négligeable : « C’est beaucoup moins énergivore, assure Philippe Zanoni. Là où on consommait 100, voire 115 watts, on en consomme plus que 51. »

Ainsi, la municipalité va pouvoir mettre fin à une décision prise dans le passé et pas toujours bien comprise par la population. « Un lampadaire sur deux avait été éteint. Avec les led, on peut tout rallumer et ça coûte moins cher », se réjouit Philippe Wirton, le directeur des services techniques.

L’éclairage led est une technologie dynamique, dont l’intensité de la lumière peut être régulée grâce au « driver », un boîtier électronique qui gère le courant nécessaire au fonctionnement.

« Le driver est programmé sur 100 %. Mais on peut le diminuer en fonction de la plage horaire. Par exemple, à partir de minuit, on peut décider de passer à 50 % et on peut descendre jusqu’à 20 %. Il ne fait jamais nuit, c’est l’avantage. »

Philippe Zanoni Chargé d’affaires chez Team Réseaux

Un test sera fait prochainement, l’objectif de la nouvelle maire étant dans le futur de mettre en place des cellules de déclenchement qui permettront à l’éclairage public de s’allumer au passage des gens.

Penser aux hameaux

D’ici là, il faut continuer le remplacement des ampoules : 330 kits led ont été installés pour l’instant à Bernay, où l’on compte 1 400 candélabres. Il y a encore du travail… « On va faire le point, il ne faut pas tout concentrer sur le centre-ville et penser aussi aux hameaux », signale Marie-Lyne Vagner, qui devra se déterminer également en fonction des contraintes budgétaires, le chantier cette année ayant coûté 55 000 €. « Les habitants sont contents de ce nouvel éclairage, on a de bons échos », dit-elle.

Le sujet a déjà fait réagir Pascal Didtsch sur les réseaux sociaux. Selon lui, la lumière, trop blanche, n’est pas raccord avec le charme de la rue Gaston Folloppe. Si l’élu se montre satisfait des économies générées, il souhaite une concertation avec les commerçants, les riverains et les associations.

« L’éclairage contribue à la mise en valeur du patrimoine bâti et non bâti, cela fait partie du cadre de vie. Il y avait une demande par rapport à la rue Folloppe qui était mal éclairée dans le passé, mais il faut que ce soit harmonieux, Bernay est une ville d’art et d’histoire. En fonction des secteurs, un éclairage trop poussé n’est pas pertinent. »

Pascal Didtsch Elu membre de l’opposition

Pascal Didtsch renouvelle aussi une proposition faite il y a quelques années, mais restée sans réponse : inviter les conseillers municipaux à visiter Bernay de nuit pour constater « ce qui ne va pas ». Il a déjà une idée en tête : « Je m’étonne que l’abbatiale ne soit plus éclairée, c’est dommage quand il y a des touristes ».

Sans élus, mais avec des techniciens, la société Team réseaux effectue une tournée nocturne chaque mois dans la cité et relève les situations anormales. Et grâce à une application, les services de la ville peuvent prévenir instantanément l’entreprise dès qu’un problème est signalé par un habitant. « Même si cela peut prendre un peu de temps à être résolu, car nous essayons de grouper les interventions », indique Philippe Wirton.

Le directeur des services techniques sera peut-être moins sollicité à l’avenir au sujet de l’éclairage, car l’autre avantage des lampes à led, c’est leur durée de vie beaucoup plus longue.